La famille Joubran

Le Oud "Joubranien", une histoire de quatre générations

Dib

La première génération de luthier chez les Joubran remonte à Dib Joubran (1876-1951) qui naquit à Nazareth en Palestine. Menuisier, ornemaniste, sculpteur et calligraphe, Dib Joubran était un passionné de ‘oud et de la lutherie.

Le choix de son bois destiné à la fabrication du ‘oud n’était jamais laissé au hasard, mais très soigneusement orienté par un équilibre subtil entre son épaisseur, sa souplesse et sa sonorité.

Outre cet équilibre, il obtint des sonorités uniques par l’invention d’une forme toute nouvelle du ‘oud.

Il se raconte que Dib Joubran était en relation avec la famille syrienne « Nahhat », célèbre pour sa lutherie dans le monde arabe. Il n’y a pas de doute que cette relation participa à l’élaboration de cette forme nouvelle du ‘oud.

basem

Par ailleurs, Dib Joubran eut dix enfants, six garçons et quatre filles. Quatre de ses fils exercèrent la menuiserie et la lutherie. L’un d’eux, Basem (1932-1988), se distingua par son professionalisme et marqua la deuxième génération par sa maîtrise. Outre le métier de luthier, il fut un joueur de Oud et de violon émérite, ainsi que le gardien du patrimoine musical de la ville de Nazareth dont il animait les soirées musicales en compagnie de son frère Badi Joubran.

Hatem

Hatem Mbadda Joubran, né en 1944, porté par la même passion, fut le personnage marquant de cette lignée.

A cause des débuts difficiles, financièrement, qui l’empêchaient de s’offrir un Oud, il parvint à satisfaire sa passion en fabriquant son premier Oud en 1983 et son premier violon en 1985.

Ainsi une troisième génération de luthier émérite vit le jour chez les Joubran.

Hatem Joubran épousa Ibtissam Hanna et ils eurent trois fils (Samir, Wissam et Adnan) et une fille Suha (choriste).

Dignes héritiers d’une riche tradition familiale, les trois frères connus musicalement sous le nom de « Trio Joubran », véhiculent leur musique à travers le monde. Puisant dans leurs racines toute la richesse de l’orient, en exprimant toute sa sève, l’agrémentant par leur parcours occidental, on ne peut douter qu’ils participent à l’élaboration d’un art universel. C’est là le défi à relever par cette quatrième génération.